From AAARGH catalog:
Milan, 1924,
, 237 p., 1,6 M
"Je dois d'abord un mot au lecteur pour lui expliquer pourquoi je n'ai pas publié ce livre en France. La raison en est qu'il a pour but de travailler à la réconciliation des belligérants de la grande guerre en montrant la vérité d'une manière absolument objective, et que la plupart des éditeurs français hésitent encore à publier des livres animés de cet esprit. Alors même qu'ils en approuveraient la tendance et le but, ils craindraient de se mettre en opposition avec la version courante des événements, et de heurter le sentiment de la majorité qui ne veut connaître que cette version."
"Pendant la guerre, une étude objective des causes et des responsabilités m'avait amené à cette conclusion : que, de part et d'autre, mais surtout dans le camp de l'Entente, on s'exagérait les torts de l'adversaire. Il m'était apparu aussi que cette exagération se manifestait également en ce qui concerne la conduite de la guerre, c'est-à -dire les excès et les violations du droit des gens qu'on s'accusait réciproquement de commettre, et que c'est encore dans le camp de l'Entente qu'elle était le plus accentuée. Cette exagération avait vite dégénéré en exaspération. Au cours de la crise diplomatique qui devait aboutir à la guerre, sir Edward Grey avait déclaré un jour à l'ambassadeur d'Allemagne que, si elle éclatait, ce serait la «plus grande catastrophe que le monde eût jamais vue». Par l'effet de l'exaspération qui régnait dans le camp de l'Entente, la « catastrophe » s'était transformée en « crime »."